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Défouloir, exutoir...

12 septembre 2009

Au revoir ma fée...

Dernière soirée, Dimanche soir… Elle* s’en va demain matin. Elle, que j’ai remarquée dès le premier jour, dès les premiers instants. Elle, que j’ai appris à connaître petit à petit, mais ce, trop tardivement. J’aurais dû être moins timide, lui parler plus ouvertement, plus rapidement. Au contraire, j’ai pris le temps de l’observer, de l’admirer, de me délecter à la vue de son corps, de ses formes, de me rapprocher doucement d’elle et de créer cette relation. Relation qui se terminera surement ce soir. Sauf si, on prend chacune le temps de se donner ou de se renvoyer des nouvelles. Je ne sais pas, je ne veux pas savoir, mais j’espère… On verra.

Elle travaille ce soir. Mais je voulais passer un moment avec elle pour lui dire au revoir. Une dernière soirée en quelques sortes, une soirée d’au revoir. Elle me prévenait quand elle finissait et on se rejoignait.

1h20. Texto ; « G fini… ENFIN =) Je passe prendre une douche. Tu me rejoins au mobil home ? »

Je souris en lisant son sms. Je ne dormais pas. Je m’étais couché un peu tard. Souvent, je lutte pour trouver mon sommeil, ici. Je ne lui réponds pas. Elle sait très bien que je vais la rejoindre. Je m’étire, soupire, prends mes lunettes, un pull, un sarouel. Il fait frais quand on sort de la tente. Mes « colocs » dorment, mais je sais que le bruit de la fermeture éclair va les réveiller, et que demain, ils s’étonneront de ma sortie et de se besoin de lui dire au revoir…

            Je sors de la tente. Je frissonne, resserre mon pull. Arrivée devant son mobil home, je constate qu’elle n’a pas l’air là. Je m’installe sur le rebord de la terrasse, mes pieds nus dans le vide et repense à cette rencontre, à ce qu’elle représente pour moi, à la place qu’elle a pu prendre en si peu de temps. Je suis subjuguée par elle, mais aussi par la rencontre, par ce qu’elle peut représenter pour moi, si vite, en si peu de temps. Je suis perdue dans ce genre de pensées plutôt agréable, quand elle apparait derrière moi.

« Tu m’as fait peur »

« Je t’observais »

« Ah oui ? »

« Oui. »

Elle reprend, après un silence. « Tu m’as l’air bien pensive »

« Oui ». Je soupire. Elle n’allume pas la lumière, s’assoit près de moi. Si proches que l’on se frôle presque. Elle sent bon.

« Je pensais à toi, et à tout ce que tu as pu représenter sans même le savoir »

« Ah oui ? »

« Eh oui… »

Silence.

Je suis triste qu’elle parte et en même temps ravie de passer un dernier moment avec elle. Elle m’effleure l’épaule. Je la regarde, elle me sourit. Deux fossettes, sous sa bouche, au niveau du menton se dessinent. Je fonds. Son sourire et ses yeux ont un pouvoir sur moi.

« Ca te dit qu’on bouge vers la plage ? »

« Oui, carrément. »

Sur le chemin, on parle doucement de nos soirées respectives, du fait qu’elle parte, de mes derniers jours au camping et au boulot. Le temps passe vite et on a rapidement rejoint la petite plage secrète. Là, c’est magnifique. On découvre la mer petit à petit, après avoir franchis, non sans effort, une dernière dune de sable. On arrive sur un nouvel univers. C’est beau, calme, apaisant, relaxant. Seuls le bruit des vagues est présent. Personne sur la plage. On s’installe. On continue à discuter comme toujours, de tout, de rien, d’individus, de choix, de liberté, de volonté, de nos passés… Puis, un silence…encore…

            Allongés sur le dos, on observe les étoiles. Le ciel est dégagé. Je me lance.

« A quoi tu penses là ? »

« J’ai envie de t’embrasser. »

« Oh… »

Comme je suis maladroite. A ses mots, mon cœur bat très vite et j’ai très chaud tout à coup. Un nouveau silence, plus court celui-ci…

« Tu peux »

Je me tourne vers elle. Elle sourit en se rapprochant. Je lui rends son sourire. Ses lèvres s’entrouvrent et touchent délicatement les miennes. Cette sensation… Mon estomac se crispe. Je lui rends son baiser, avance une main timide vers son visage, lui caresse la joue. Elle pose sa main sur ma taille.

Ma langue part à la découverte de la sienne. Elles jouent, se caressent, se repoussent, se cherchent, s’entrechoquent, s’unissent. Son baiser est doux, tendre mais fort à la fois. Mon corps entier réagit. Je fais glisser ma main le long de son cou, de son épaule et de son bras, à la recherche de sa main. Je la trouve. Elle prend ma main. Nos doigts se mélangent et s’agrippent les uns aux autres. Je ne veux plus la lâcher. J’ai secrètement pensé, puis repoussé cette possible évolution de notre relation. Et là, c’est réel. Je serre plus fort sa main. Elle sait ce que je pense, mes doutes, mes questionnements, mes peurs…Mais elle n’en dit rien. Nos corps se répondent, nos corps ont appris à se connaître sans vraiment se toucher. Nos corps savent. Nos corps se font l’amour, nos esprits aussi…

            Mes doigts glissent le long de ses vêtements. Je sens son corps se tendre, ses muscles. J’embrasse cette peau halée si souvent observée. Son odeur m’enivre. Je ne suis plus là. Je suis là, seulement en réponse à ses caresses, et à son souffle. Mon corps hurle de désir pour elle. Nos baisers deviennent plus fougueux. Mes mains se promènent sur toute la surface de son corps. Je ne me lasse pas de la caresser, de la regarder, de la voir sourire, de voir ses fossettes se creuser et ses yeux me regarder.

            Ses mains s’aventurent encore plus loin, elle glisse sous mon soutien gorge, qu’elle enlève. Elle caresse mes seins. Je me sens toute chamboulée, toute éperdue d’être caressée par une femme. Elle est douce, sensuelle. Je lui réponds, la caresse à mon tour, et découvre, avec satisfaction l’absence de sous vêtements. Je peux toucher ses seins fermes et tendus vers moi. Je ne peux m’empêcher de les embrasser. Sa peau est si douce. Pendant que je goute de ce merveilleux plaisir qu’est sa peau, sa main glisse le long de mon ventre, en s’attardant sur ma culotte. Elle glisse ses doigts dessous. Je me paralyse, la laisse faire. Je me sens dépassée. Je la laisse m’explorer, me toucher doucement. Petit à petit, je reprends un peu plus de maîtrise de moi-même et pars aussi à la rencontre de cet espace si soigneusement et délicieusement caché. Mes doigts, inexpérimentés, agissent sous l’effet de mon désir et de son corps qui réponds à mes caresses. Décidément, nos corps savent bien mieux communiquer que nous. Je suis atterrée de ce constat. Je sens ses doigts en moi. Le désir est physiquement présent. Je m’aventure en elle. Mes doigts s’introduisent avec douceur en elle. Nous représentons une symétrie parfaite. Nos mouvements se répondent. Nos corps sont unis. On s’embrasse et nos deux mains continuent à se caresser. Le vent souffle. Tout est idéalement agréable. Je jouis. Rapidement suivie d’elle. Quel ravissement… Elle est merveilleusement belle. Nos corps se relâchent petit à petit. Toute tension a disparu. On ne parle pas. On reste là, l’une dans l’autre, unies. Je ne veux pas bouger, je ne veux pas parler. Je suis bien. Elle me sourit. D’abord avec les yeux, puis avec les lèvres. Ses fossettes se creusent…

            Là, ce soir, comme ça, je l’aime. Là, à cet instant, je l’aime, et peut importe le futur, peut importe tout le reste. Je l’aime ma fée…

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Défouloir, exutoir...
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